98,8% des Français auraient un apport insuffisant en acide alpha-linolénique, alors que cet acide gras est essentiel, selon une analyse de l’inter profession des oléagineux. À l’inverse, les AG saturés seraient apportés en quantités trop importantes.
En septembre dernier, l’Anses a mis à disposition les données brutes de l’étude nationale de consommation alimentaire INCA 2. L’analyse statistique menée par l’Onidol, interprofession des oléagineux, a consisté en la combinaison de ces informations aux données de composition nutritionnelle des aliments Ciqual 2013, également disponible en ligne. L’appariement des nomenclatures des deux bases n’étant pas complet, des techniques de traitement des valeurs manquantes ont été appliquées pour 149 aliments sur 1342. L’Onidol a ensuite analysé et comparé ces résultats aux apports nutritionnels conseillés (ANC) pour les acides gras (AG).
L’étude révèle ainsi que :
- l’apport moyen en lipides ainsi que l’apport en oméga 6 sont satisfaisants ;
- l’apport en oméga 3 est lui largement inférieur aux ANC : 98,8% des Français ont un apport insuffisant en acide alpha-linolénique, alors que cet acide gras est essentiel car le corps humain ne peut pas s’en passer et il ne sait pas le fabriquer ;
- l’apport en oméga 9 est lui aussi inférieur aux recommandations ;
- à l’inverse, les AG saturés sont apportés en quantités trop importantes, en particulier les AG saturés spécifiques, qui sont athérogènes en cas d’excès.
Le rapport complet de l’étude est disponible sur le site huilesplaisiretsante.com depuis le 23 février 2015.
Source : CP de l'Onidol 12 février 2015
Photo : Andreas Levers sur Flickr